Journée NO PASARÁN – Dimanche 10 novembre 2024 – Gare-Usines, Dudelange

Journée NO PASARÁN

Dimanche 10 novembre 2024

Gare-Usines, Dudelange

11h00: Rendez-vous devant le monument ‘NO PASARÁN

Mots de bienvenue par la présidente de l’ABI-L, Paca Rimbau Hernández

Allocutions

Dan Biancalana, bourgmestre de la Ville de Dudelange

Mars Di Bartolomeo, Vice-Président de la Chambre des Députés

Melanie Noesen, Förderverein Gedenkstätte KZ Hinzert e.V

António Paiva, Association des exilés politiques portugais

Dépôt d’une gerbe

Collaboration spéciale: Heraldo Salas, chanteur latino-américain

12h00: Vin d’honneur offert par la Ville de Dudelange

15h30: Présentation du livre DES FRONTIERES ET DES FEMMES (éd. Chèvre-feuille étoilée, 2024), par son auteure, Manuela Parra.

En partenariat avec le CID Femmes et Genre, la revue abril, le Service à l’égalité des chances de la Ville de Dudelange et Laura Supervielle (Teatro en español en Luxemburgo).

Le monument No pasarán, ceuvre du sculpteur Lucien Wercollier, a été inauguré le 8 novembre 1997 en souvenir des 102 volontaires qui sont partis clandestinement du Luxembourg entre 1936 et 1938 pour défendre la république espagnole contre les troupes du général Franco, de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste. Dudelange a compté 27 volontaires, dont beaucoup dans le quartier Italie autour de la Gare-Usines. Les Spuenlekämpfer ont été réhabilités en 2003 par un vote unanime de la Chambre des Députés. Le 10 octobre 2021, une inscription en leur hommage a été dévoilée au monument du Souvenir Gëlle Fra .

Fille de l’exil, Manuela Parra se définit comme «françaisespagnole » vivant sur la ligne indécise d’une frontière mal recousue. Son thème privilégié reste l’exil et notamment celui des républicains espagnols, histoire qu’elle découvre tardivement et qu’elle s’acharne à réhabiliter à travers son écriture, ses interventions artistiques, littéraires, mémorielles.

Elle publie des recueils de poésie, un roman, dans des revues et dans des anthologies en Espagne, en France, au Portugal, au Chili et au Luxembourg. Depuis de nombreuses années elle assure des récitals de poésie, des expositions de gravures, des lectures et des conférences en France et à l’étranger.

En Espagne, elle participe au mouvement << Voces del extremo ». Sur ces principes, elle fonde en France Voix de l’extrême Poésie et Culture et organise depuis plusieurs années les rencontres franco-espagnoles à Montpellier et à Sète. Elle associe l’histoire, la mémoire à la poésie, à la littérature et à l’art en général.

Les exils ont cours depuis toujours et persisteront tant que les guerres, la famine ou la répression séviront. Depuis plus de quinze ans, Manuela Parra sillonne la France et l’Espagne pour rencontrer des exilées, des survivantes. En 10 récits, elle nous transmet leur témoignage. Celui de femmes courageuses qui ont voulu dans leur jeunesse sculpter avec force les contours d’une société nouvelle. Celui de femmes qui ont suivi à pied les longues files de l’exil pour se réfugier en France afin d’échapper à la brutalité des troupes franquistes. Celui de jeunes adolescentes d’origines et de nationalité différentes qui ont connu des destins semblables. Combien de Susana, de Naya, d’Éma, d’Herminia, de Sara, de Lucía, d’Amparo, de Josefa, de Nuria, d’Isabel, de Carmen, d’Armelle… m’ont offert leurs yeux illuminés, leurs confidences où l’exceptionnel se mêle à l’ordinaire qui parfois leur sauvera la vie. J’ai appris de leur histoire l’engagement, la résilience, la joie du peu, la force de l’apprentissage, la ténacité, le  courage, la solidarité. J’ai surtout compris que les racines n’ont pas de frontières quand on porte la liberté en soi.

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